
Résumé :
La conservatrice d'un musée d'art asiatique disparaît soudainement à Lausanne lors de la traditionnelle Nuit des musées. Ses parents, les propriétaires d'un prestigieux domaine viticole, signalent aussitôt sa disparition.
Comment Adèle Galland, une jeune femme décrite comme brillante et au passé sans histoires, a-t-elle pu disparaître sans crier gare ? Sa sœur Marion, aussi incorrigible qu'acharnée, aide la brigade locale à se saisir de l'enquête, secouant tout le gratin lausannois.
Loin de la quiétude de la ville, elle les mènera hors des frontières, loin des sentiers battus ; jusqu'aux confins des monts aux neiges éternelles.


Une chose pour commencer cette chronique, ne vous fiez pas à la couverture. Bien sûr, le village de Lausanne, en Suisse, est l’endroit principal où se déroule l’enquête de ce petit polar. Mais le fond de l’intrigue / de cette histoire provient d’un endroit plus exotique… Le Tibet.
L’auteure nous expose le petit traintrain d’une famille sommes toute normale, bien que dysfonctionnelle. Les personnages qui la composent se chamaillent, leurs opinions diverges, mais ils tiennent les uns aux autres. Ils sont attachants et relativement travaillés. Ce petit traintrain est alors, bousculé par une disparition inquiétante.
L’intrigue se tien et son déroulé est intéressant. La plume est simple, et le récit se lit rapidement, malgré quelques maladresses disséminées ici et là (longueurs, dialogues pas toujours utiles, coquilles, etc…). Pour autant, on en fait rapidement abstraction (rien de bien significatif donc). Une lecture sans fioritures, limpide et efficace.
Le lecteur découvre au fil des chapitres (courts, les pages se tournent facilement) différentes temporalités et points de vue. Ainsi, l’auteur distille les indices tant pour le lecteur, que les enquêteurs. On avance par petits pas, déterminant les possibilités page après page.
Une investigation rondement menée, allant de rebondissements en fausses pistes. Pour en arrivée à un dénouement d’une tout autre ampleur (que celle attendue et envisagée tout au long de cette lecture). Un bon point ! Tandis qu’en « filigrane » surviennent des questions sociales et politiques, telles que la liberté d’expression, la rétention d’information, le témoignage d’un mauvais traitement, le fonctionnement d’un Etat totalitaire, etc…
Pour autant, la gestion de l’enquête est quelque peu bancale et les prémices d’une romance (même si très légère) entre un enquêteur et une proche de la victime, la décrédibilise un peu plus (selon moi). Mais, et j'insiste, ça n’est pas désagréable à lire.
J’ai apprécié les descriptions tant des paysages, que des rencontres, ou encore de l’art. Un roman policier qui fait voyager, sans aucun doute. Un moment lecture cosy mystery agréable (le peu de temps qu’il dure ; moins de 400 pages), que j’ai lu d’une traite, en quelques heures.
Le titre laisse planer le mystère quant à sa signification (dans le cadre de ce livre) jusqu’à la dernière page. Tandis que les choix de l’auteur quant à la fin, penchent pour une ouverture. Une conclusion, qui s’incarne dans une décision prise par les personnages concernés, sans pour autant offrir un véritable dénouement au lecteur. Un second tome, serait-il prévu ?
Une lecture tout publique, au suspense qui dure. Un premier roman intéressant, qui laisse présager une jolie poursuite dans l’écriture pour son auteure. J’ai apprécié sa lecture, bien qu’elle ne m’ai pas marquée, ni davantage exaltée. A noter, que le cosy mystery n’est pas un de mes styles de prédilection. Il n’en est pas moins vrai, qu’il devrait séduire les amateurs du genre.