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Résumé :

Sous ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs.

Quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons, la jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle.

A quelle fin a-t-elle été choisie ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.

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D’abord, j’aime beaucoup la couverture qui nous laisse entre-apercevoir un pan de l’univers que l’on découvre ensuite au fil des pages. La passe miroir est une saga fantastique qui prend les allures d’un conte. On voyage dès ce premier tome avec l’héroïne.

On entre dans un nouveau monde, que le nôtre (si j’ai bien compris) précède. Bien qu’un musée nous présente des véhicules et des objets appartenant à une époque avancée, la population dans le récit se déplace en fiacres et en dirigeables, laissant planer le doute sur la temporalité (ou la reconstruction du monde) proposé par ce premier tome.

La magie prend beaucoup de place et chaque famille détient un (ou plusieurs) pouvoir à part entière. Ces familles s’appliquent à donner une utilité à leurs dons, pour la pérennité des arches (lieux où vivent les gens dans cet univers) ou pour la « stabilité » de leurs places occupées dans la société. Tandis qu’une autre catégorie d’êtres humains, ne détient aucun pouvoir, et s’avère être au service de ceux qui en ont.

Les personnages principaux ne répondent pas aux clichés de la perfection et de la beauté (comme dans d’autres romans du genre). L’auteure ici, semble s’être appliqué à les dépeindre sous une lumière crue. Elle ; est maladroite, pas éblouissante, intelligente mais effacée, ne nourrissant que peu d’ambition, et se complaisant dans sa routine qui se voie bouleverser par un mariage arrangé. Lui ; est froid, grand (très grand), maigre, inflexible et taciturne, à la limite de la psychorigidité, mais surtout détesté de tous. Il est impressionnant et calculateur, nourrissant un plan pour asseoir davantage sa place dans un monde qui s’évertue à l’évincer. Non contente de travailler ses personnages, l’auteur a peut-être trop insisté à mon goût sur certains traits (pour l’un comme pour l’autre).

La plume est agréable, le récit fluide, le rythme soutenu et le déroulement suit son avancée sans jamais couper le lecteur dans sa course. Malgré quelques descriptions à rallonge, la lecture est légère. La romance proposée n’en est pas une, tout du moins pas pour ce premier tome. On observe nos deux héros se regarder en chien de faïence, se jauger, se juger (mal), mais surtout marcher sur des oeufs quand ils sont en présence l’un et de l’autre.

Cette entrée en matière à en revanche la faiblesse de nous perdre dans des intrigues de cours et la sensation de tourner en boucle dans les interactions entre les personnages. Même si, toutes ces descriptions (sur le fonctionnement, les moeurs, …) apportent au récit, mais surtout et certainement au reste de la saga, on peut ressentir ici et là quelques moments de lassitude, pour ne pas parler d’ennui.

La demoiselle, dont nous suivons les aventures, se montre en capacité de comprendre les tenants et aboutissant de sa situation, mais n’explose vraiment qu’au dernier chapitre (à l’image d’un éclair qui aurait enfin déchiré une atmosphère lourde et humide depuis des jours). Elle subit inlassablement. Tandis que son futur mari, lui, non content de lui faire savoir qu’elle importe (il reste encore à démêler à quel point et pourquoi) et qu’elle doit être prudente, n’intervient qu’en tout dernier recours (de façon radicale ; on observe de véritables extrêmes).

L’univers est riche et les personnages intrigants. Pour autant, l’affluence d’informations donne une impression de fouillis. C’est le potentiel que renferment ces pages qui m’encourage à en lire les tomes suivants. Après tout, entrer en matière, pour une histoire comprenant quatre tomes, implique nécessairement d’en poser les fondations, aussi complexes soient-elles.

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