
Résumé :
« Ci-gît la faille entre les mondes de Vahya’Mhfir’Skka. Gardez vos enfants loin de la dame aux yeux vides. »
Dans son jardin, Ben découvre un passage menant à un monde dévasté. Des fées y vivent avec leur reine, une magnifique dame prisonnière des lieux. Émerveillé, il accepte de l’aider à fuir sa prison.
Il ignore qu’il vient d’enclencher un engrenage effroyable.
Alors que la belle reprend des forces, des enfants disparaissent dans le quartier et les rares témoins trouvent la mort d’une manière inexplicable.
Qu’arrivent-ils aux enfants que Ben présente à la dame ? Pourquoi lui refuse-t-elle l’accès à la porte au fond de sa cabane ? Quelles horreurs dissimule-t-elle derrière ses illusions merveilleuses ?
Sous l’apparence du conte de fées se cache le goût du cauchemar.


La dame aux yeux vides est un thriller horrifique réussi. L’auteur nous envoute, comme ses personnages, avec des créatures enchanteresses, simples illusions d’une réalité cauchemardesque. Un roman sinistre, qui va au-delà de mes espérances.
Avertissement ! A celles et ceux qui sont sensibles, que l’angoisse guette… passez votre chemin. Ici, on s’enfonce dans le plus sombre des cauchemars. Un songe terrible, qui prend les allures d’un joli rêve… mais qui finit, bien avant qu’on le réalise, par exploiter toutes nos peurs d’enfants, tout en réveillant nos connaissances de l’horreur en tant qu’adulte.
Amatrice de ce type d'histoires, je n’ai pas du tout été déçue. Le cadre s’installe doucement, au début, on "s’ennuierait" presque comme le personnage principal… La magie survient, et on s’émerveille, avide de connaître la suite… Puis l’horreur nous happe, et on attend le dénouement…
L’auteur maîtrise son récit, et parvient sans mal à glacer le sang du lecteur. Il est même surprenant, tant on ne s’attend pas à sombrer autant (au vu des premières pages de ce livre).
Les personnages sont attachants, et je trouve, bien représentés, mais surtout crédibles. Ils sont travaillés, et l’alternance de narration entre eux est intéressante. On a peur pour eux, on les déteste aussi, on angoisse à chaque nouvelle péripétie. C’est à la limite, si inconsciemment mes yeux ne tentaient pas de passer au paragraphe suivant (chose extrêmement rare), pour m’éviter la lecture de certaines scènes.
L’auteur exploite la fragilité et la naïveté des enfants, ainsi que l’impuissance des adultes. Son récit et son intrigue gagnent en poids, à chaque page… L’atmosphère est à couper au couteau. Tandis que les scènes, qu’on peut sans mal décrire comme étant gores, sont extrêmement bien écrites et décrites.
Une histoire bien ficelée, une plume fluide, pour un cauchemar terrifiant et original. Le rythme est soutenu (ni trop lent, ni trop rapide), les rebondissements nombreux, l’échappatoire semble impossible et la fin sert parfaitement le récit.
Enfin, la surprise est totale et c’est là le trait de génie de l’auteur. Après tout, qu’est-ce qui fait d’une histoire ou d’un film horrifique une bonne production du genre ? La surprise, bien sûr. Je ne connaissais pas du tout l’auteur, et suis complètement conquise.
En conclusion, un super moment lecture, pour une histoire terrible que j’ai littéralement dévorée. Un page-turner addictif, pour un univers fantastique terrifiant. Si vous aimez l’horreur, les romans singuliers et surprenants… alors La dame aux yeux vides est fait pour vous.
Cette chronique s’arrête ici, au risque d’en révéler beaucoup trop… Un chose seulement, je l’ai lu sur tablette et vais m’empresser de me le procurer en version papier !